Chères soeurs, chères frères, chères X,
Hier le soldat est mort, dans les rues montpellièraines le soldat est mort, face au regard de son monarque de bronze dominant la place des rois le soldat est mort. Non pas l’homme qui se cache derrière ce casque, derrière ce bouclier, derrière ce qu’il incarne, ici, l’artefact de puissance d’un état fou. Feu les uniformes, en lambeaux. Foudre les pommeaux de leurs glaives qui s’abbatent sur nos camarades.
Rassemblons individus du monde, fragment d’un reste. Celle du nous coagulant, la multitude sera notre bannière, l’étendard taché par le sang de leurs idées réformes. Formons les troupes d’un devenir, mettons à sac le siège cristallin de leurs idées, ce palais mental qui contamine nos âmes est le parasite uniforme qu’il faut vaincre, préparons ensemble la longue lutte des esprits -penser et partager- c’est ainsi que se constitura notre siège. Ripostons, soumis à leurs attaques caméléons qui infectent nos êtres depuis
bien longtemps. N’ayons crainte ceci n’est ni vaine provocation, ni un appelle à la violence démesurée qu’ils veulent imposer à nos marches. Ceci est une réction au climat de terreur instaurée par la militarisation de nos rues et la modélisation de nos droits, la fragmentation disciplianire de nos savoirs égale -ensemble- celle de nos pouvoirs.
Les chiens dansent sous les cris des corbeaux, l’enfant roi se célèbre chef de guerre implacable, il tremble, les armes sont entre les mains de ceux qui ont peur. Vagabonds tout de noir, individus, nos artifices ravivent le feu de nos joies.
Pensées amicales,
Signé X